Le nouveau management au service de l’innovation en entreprise
Il n’est pas rare qu’un employé en sache plus sur son travail que son propre manager. Cette réalité, souvent vécue comme une désillusion a fortement tendance à plomber le moral des troupes dans une entreprise. Nous avons d’un côté, des employés compétents, mais trop limités dans leurs autonomies et dans leurs prises d’initiatives, encadrés par des managers souvent dépassés. En effet, les métiers évoluent très rapidement et savoir s’adapter aux nouveaux systèmes d’informations est une conditions indispensables pour rester dans la course à l’innovation permanente. Le management classique est devenu caduque et doit être réinventé. L’ancien style de gestion pyramidale ne veut pas reconnaître que de nombreux employés sont aujourd’hui très capables de se gérer eux-mêmes. Cet article aborde le concept de changement organisationnel grâce au nouveau management pour les entreprises et ses enjeux.
Management VS New Management
Quel est le rôle de la gestion dans une entreprise. D’un point de vue traditionnel, nous imaginons un manager en charge de son équipe, ayant les pleins pouvoirs et disposant d’une autorité directe sur ses n-1 (mais référant à son n+1). Dans ce contexte, le manager est alors considéré comme le « sachant », il sera celui qui dicte les instructions à son équipe et qui saura que faire en cas de pépin. On lui demandera d’anticiper les problèmes, de gérer les conflits et de piloter le projet de A à Z.
Autrement dit : donner les ordres et contrôler le travail effectué.
Le management de l’ère industrielle
Les organisations de l’ère industrielle étaient composées de hiérarchies qui attribuaient des rôles spécifiques aux employés. Dans ce type de schéma, tout le pouvoir est aux managers qui gèrent les employés en planifiant, organisant et contrôlant leur travail. C’est essentiellement ce qui a fait de la gestion une fonction restrictive descendante.
Cette verticalité managériale n’est pas sans poser de problème dans un environnement digitalisé. Les pratiques et les moyens de communication évoluant rapidement, il devient difficile de ne confier la gestion qu’à une seule personne. L’environnement est devenu trop compétitif et imprévisible.
Il faut faire preuve d’agilité !
Dans un environnement agité, le nouveau manager doit apprendre à s’appuyer sur ses équipes en leur laissant une grande part d’autonomie. On parle souvent de méthodologies AGILES pour repenser les lois d’organisation du travail.
C’est un fait, les postes exécutifs comme ceux des métiers du web (ex community manager) ou plus généralement dans l’innovation demandent des compétences spécifiques qui mélangent techniques et créativités… Le manager ne pouvant pas tout gérer, il doit pouvoir laisser un certaine liberté aux exécutants. Ces « techniciens » sont alors amenés à gérer eux-mêmes leur planning et à prendre des initiatives sans forcément passer par la case N+1. Dans ce nouveau modèle managérial, il n’est pas rare de laisser l’employé travailler sur un projet « sous-marin » où le laisser « faire ses tests » pour lui permettre de rester innovant et productif.
Un nouveau management à l’horizontal
Le nouveau management se veut alors plus horizontal et doit être envisagé comme un processus de coordination des équipes. Sans cette horizontalité qui fait que chacun est au même niveau, on peut vite tomber dans la théorie du principe de Peter qui indique que tout employé a tendance à s’élever jusqu’à son niveau d’incompétence.
Il est alors urgent de repenser le management et ses enjeux. Le modèle managérial des années 80 est désormais caduque, car il ne prend pas en compte les nouvelles spécificités du digital.
Qui sont les nouveaux managers ?
Prenons pour exemple Nicole Briand, créatrice de la start-up INOUid – spécialisée dans les objets connectés pour l’industrie – et diplômée du Programme Général de Management de l’em lyon business school.
Rien ne destinait cette ex-intrapreneuse à devenir une chef d’entreprise adepte du nouveau management, si ce n’est son goût pour l’aventure et la technologie. Cette ancienne commerciale de formation a su se réinventer pour tenter de répondre aux nouvelles problématiques managériales et proposer une solution clé-en-main pour les industries. INOUid est une technologie qui puise dans les ressources du Big Data pour améliorer les flux de productions industrielles et qui va permettre aux entreprises de gagner en agilité et en créativité.
« Le Programme Général de Management est une opportunité à saisir qui permet de développer ses compétences dans l’une des meilleures écoles de France » insiste la nouvelle chef d’entreprise (Nicole Briand)
Le nouveau management nous oblige à réaliser le potentiel des employés
Nous l’avons vu, le modèle de gestion qui nous précède est fondamentalement déresponsabilisant et laisse peu de choix aux salariés. La plupart des grandes entreprises ayant développé leur modèle de gestion sur d’anciennes structures hiérarchiques inspirées de l’organisation militaire et sur les grands principes de l’OST (Organisation Scientifique du Travail ou Taylorisme) ne sont plus à jour dans une économie qui se veut résolument créative.
Le dilemme est donc le suivant : nous sommes face à un modèle de gestion obsolète qui permettait un contrôle renforcé de la chaîne de production. Les employés produisaient des produits et des services pendant que les responsables étaient chargés de contrôler la chaîne de production et la qualité de la production. Cependant, ce modèle, excellent pour produire de l’efficacité, de la concentration et de la discipline, ne suffit plus pour « produire » des gens vraiment inspirés.
Mettre en place une structure à la fois adaptable et innovante est la promesse du nouveau management enseigné au PGM
Il faut donc donner de la liberté aux employés pour leur permettre de penser et d’interagir différemment. Les nouveaux managers doivent laisser la possibilité d’expérimenter, de prototyper de nouveaux produits ou de nouvelles campagnes. Ce besoin de liberté est indispensable pour faire bouger le status quo. Quand les gens n’ont pas cette liberté, on se retrouve avec une organisation très efficace, mais peu adaptable ou innovante.